Cours Andromaque

Andromaque
Racine


Violence retranscrite dans ce texte avec une image très classique de celle-ci, elle est juste racontée en rapport avec les régles de bienséances à travers un récit dramatique. On est dans le théâtre classique.

La violence va se retrouver dans les mots qui vont prendre la place des gestes, par le biais de l'imagination ce que le spectateur n'a pas vu, des détails qui montrent une mort fatale. Car quoique aurait pu faire Pyrrhus, son destin était déjà prévu comme fatidique. On est dans le théâtre tragique.

On est face à un très long discours, la tyrade d'Oreste adressée à Ermione. Récit très précis qui est plus adressée au spectateur qu'à Ermione en parlant des étapes de la mort de Pyrrhus. Le spectateur qui était privé de la mise en scène est donc happé par le récit .


I / Une scène d'action
1. Dans le rôle d'Oreste

Il y a un dégagement de l'action. Oreste est le bras vengeur d'Ermione. On le voit à travers le vocabulaire du chevalier servant: " Madame vous êtes servi"
(l.5) " Je vous l'avais promis" " J'ai couru vers le temple"
Puis on le voit aussi comme un homme d'action puiqu'il parle à la premiere personne: va se montrer comme embassadeur et rassembleur des grecs. Cependant ce n'est pas un vrai acteur: " je les ai vu" "je n'ai pas pu me placer pour frapper". On voit alors qu'Oreste est un personnage ambigu car il apparait comme le bars vengeur d'Ermione, puis l'embassadeur et rassembleur des Grecs, tout en restant inactif. En effet il a odnné cette tâche à d'autres mais ne fait tout de même profit pour récupérer Ermione.
=> Il se donne la gloire par personnage interposés mais si Oreste a accomplit cet acte, il n'était pas complaisant de ce meurtre, il a eu des doutes (l.5-6) Il s'est donc imposé cet acte

2. Oreste metteur en scène

Le personne Oreste est avant tout metteur en scène car il décrit la scène de mort, ma présente dans une longue tyrade. Il doit planté le décor mais le raconte avec les détails suivant:
"enfin a l'autel il est allé tombé" l.23-28
"evidemment le peuple bouleversé" l.33
La mise en scène est fondée sur:
- l'aspect descriptif des lieux ("à l'autel" , "la presse","le port")
-les gestes (celui du sacre d'Andromaque)
-aspect tragique car l'autel est le lieu de mariage mais aussi de la mort.
-le mouvement de foule
- son implication dans la scène de mort " j'ai couru vers le temple" qui montre tout de même la dynamique du personnage dans cette histoire.

on a donc une mise en scène par Oreste qui montre son implication même s'il n'a pas vraiment agit, sa tranquilité et la projection dans l'action.

==> sa dynamique permet de situer l'action. La narration d'Oreste a une volonté de mise en scène de ce qui a été vu, le récit a donc une valeur de didascalie.

3. Acteur principale quand il insuffle le complot

Il se fait l'investigateur de celui-ci. poussé par l'amour il va mettre son plan à exécution "j'ai couru". Autour de sa personne s'est passé l'action. Il va prendre la tête du complot, mais même s'il est présenté comme embassadeur il va être baffoué par Pyrrhus par rapport à la colère de celui-ci.
Il devient alors l'acteur principale.

Puis il va prendre la seconde place involontairement en étant rejeté de cette action car ce n'est pas lui qui donnera la mort a Pyrrhus et qui portera son sang. "Nos amis viendront porté le sang que je vous ai promis"; d'un côté il est coupable mais celle-ci s'arrete lors de l'acte commis car il n'est pas le tueur même.

Conclusion: On a à faire à une scène dramatique et épique avec des verbes d'actions et des mouvements de foules qui le met bien évidence. mais le personnage Oreste est à la fois responsable et victime car il apparait d'une certaine facon comme le personnage qui a formenté sa mort "Pyrrhus m'a vu" ce qui va alors pousser Pyrrhus à la provocationet qui va donc rendre Oreste responsable de celle-ci.


II. La façon dont la mort est representée avec violence dans le théâtre
1. La mort de Pyrrhus

Dans ce passage, la violence est exprimée à travers les mots d'Oreste. Il décrit la scène de violence ainsi que le caractère de Pyrrhus:
Il se sent supérieur " excita son audace": Pyrrhus fait preuve de courage en prenant comme ennemi les ennemis d'Ermione et son fils H. :
il mérite sa mort à cause de la provocation dans la façon dont Oreste présente la mort de Pyrrhus, dans un discours d'ailleurs solennel, politique et amoureux.
La violence dans le récit est restituée par le vocabulaire qui montre les différentes étapes qui mènenet à la mort:
" frapper, abattre, débattre, se détacher, tomber".
formule éphémistique "il est allé tombé"
et Ermione qui qui emploie le mot mort très fermement: "il est mort?"
(l.4) "dans son sang"
(l.27) "tout sanglant dans leurs coups"
mais aussi dans la répétition des coups
La scène montre alors un personnage pathétique qui elle-même devient alors tragique.

2.Pyrrhus victime

Il est responsable de sa mort "A ses mots les Grecs n'ont répondu que par un cri de rage "
la violence rentre en scène à travers un cri.
Le récit devient moins dramatique mais laisse place à la tragédie avec des mots tels que "cri, abattre, coups".
Mais il y a aussi la conséquence liée à la violence: la mort de Pyrrhus évoquée au départ "rend à l'autel ton infidèle vie" puis par "sang" à la fin.
Ce qui rend pathétique ce texte est l'image de l'homme qui se traine, qui essaye d'échapperà la mort. De plus on passe de l'autel du mariage à l'autel du sacrifice.


Conclusion:
On est face à une pièce de théâtre eminemment classique avec l'application des régles de bienséances. Et elle est à la fois dramatique puisque c'est une scène basée sur l'action , tragique car il y a de la violence et la mort et pour finir du pathétique car la mort de Pyrrhus est évoquée de façon émouvante.