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Cours Rodogune

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Message  Claire Mar 8 Avr - 20:36

Texte 1: Rodogune

Corneille
(1644)

Cléopâtre fait assassiner son époux, amoureux de Rodogune. Elle donera le trône à l'un de ses deux fils, Seleucus et Antiochus, qui saura la venger en tuant sa rivale. Alors que de l'autre côté, Rodogune fait le serment d'épouser celui des deux freres qui tuera la mère sanguinaire. Déchirés entre deux destinées incompatibles, les frères Seleucus et Antiochus sont menacés par les projets de plus en plus fous de leur mère, qui finit par tuer le premier avant d'être déoncé par le second. Le dénouement évoque une coupe empoisonnée qui aurait été préparée par Cléopâtre.

--> typique du dilemme Cornélien
--> dans ce texte nous sommes dans le dénouement



Idées de travail sur le texte pour l'oral:

Opposition de Cléopâtre et Rodogune
Le rôle de la coupe
La violence dans cette scène
Le rapport haine/amour dans cette scène
Le rythme de cette scène
Les registres
Les figures de style
Le thème de la mort





Introduction

Commencer par étudier l'auteur Corneille:
quelques éléments:
--> écrivain mélangé entre le baroque et le classicisme.
Rodogune: pièce classique avec personnage clef de la situation qui sera la cause de deux morts + un suicide de Cléopâtre. --> dilemme exteriorisé ( A la difference de Racine). Pièce cornelière classique en 5 actes avec un dénouement tragique.




II. Les points importants du texte


1. La rivalité des deux femmes

L' élément principale de cet affrontement: la coupe.
On constate qu'elle joue un rôle important, celui de la mort qui passe de main en main entre les personnages. Les discalies qui parle de son va et vient donne un rythme et une structure au texte. Celle -ci est bien au centre de l'histoire, ce qui parmi les personnages, lui donne un rôle important dans la scène.
L'affrontement se marque dès le début par le fait que Rodogune mette la coupe comme suspicion. Ce qui va donc mettre en évidence la vengeance de chacune.
Rodogune va éviter l'affrontement trop violent avec la reine en se mettant sur ses gardes " je n'accuse personne et vous tiens innocente" et va donner plusieurs argumentations ( l.7). cf argumentation point de vue: " On ne peut craindre trop le salut des rois", ce qui montre qu'il n'y a pas d'accusations directe envers la reine. Elle se met dans une situation difficile pour éviter le dur affrontement avec la reine qui se manifeste par des réactions excessives de sa part.
Rodogune: " faites faire un essai"
Cléopâtre: " je le ferai moi-même " --> pour montrer que je suis innocente.


2. Après absorption du poison


Rodogune étonnée ne peut que conclure à la rage de Cléopâtre (l.30 à 43) --> concrétisation de la rage. Jusque dans la mort Cléopâtre montre un visage de haine. reprend v.3 au vers.31
vocabulaire de colère: "peine de mes crimes" , "horreurs, jalousie, confusions"
Cléopâtre devient un personnage tragique avec ses imprécations ( --> souhaits de haine et de mort envers couple formé par Antiochus et Rodogune.
--> ne regrette qu'une seule chose, c'est que son fils ne soit pas mort avec elle.
" puisse naitre de vous un fils qui me ressemble "
Antiochus n'apparait pas comme un héros dans cette scène, il est plus l'enjeu entre les deux femmes. Il est pourtant prêt à pardonner (v.29), il n'est pas à la hauteur de la tragédie de sa mère. Il veut que sa mère abandonne sa haine. Il y a donc opposition entre haine et amour avec un personnage humain, généreux et en position de victime à l'inverse d'un personnage criminelle, haineux, mis en contraste par Corneille.
--> la mort n'est pas une contrainte pour la mère. Elle regrette juste de ne pas avoir pu entrainé son fils dans celle-ci.


3. La violence

Elle est exprimée par:
- le style
- le champ lexical de la haine
- la mise en scène
- les registres


a. Le style

Rythme des phrases: Les phrases sont coupées, courtes, exclamatives.
de la l.1 à la l.3, les vers sont saccadés, ce qui marque la précipitation et la ponctuation à la fin de chaque vers montre la brutalité de ton.
Le style va être porteur de la violence théâtrale.

b. Le champ lexical de la haine et de la mort

Champ lexical de la haine et de la mort:
craindre, courroux, redouter, accuser, criminel, vengeance, furieux, rage, maudir, mourrant, crime, victime, horreur, malheur, sinistre, outrage.


c. Théâtralement par la mise en scène:

Lorsqu'elle évoque les symptômes clinique de la mort.
l.25 à 27 " les yeux égarés", "affreuses sueurs", " la gorge qui enfle"
--> on asiste à la mort de sa mère avec les réactions d'antiochus lorsqu'il enlève la coupe de ses mains pour s'en occuper, (dites dans les sorte de didascalie présenté sous forme de discours directe).
--> expression théâtrale avec " Va, tu me veux en vain rappeler la vie" --> gestuelle de violence. Si elle ne peut tuer son dessein par le poison, sa haine s'en chargera. Ainsi cela évite que son fils ressente de la pitié pour elle. et pourtant ...


d. Les registres

Le fondateur de la tragédie:

Aristote --> définition de la tragédie --> pitié + horreur
(effet catharitique ou catharsis: théâtre doit avoir effet libérateur, doit
permettre de se libérer de ses pulsions).
Ici dans ce texte, il y a de l'horreur vis à vis de cette femme, pour sa cruauté, sa jalousie, sa violence, pour la malédiction qu'elle porte pour son fils et les dieux. Mais le pire qui lui permet d'échapper à l'accusation est d'amener son fils avec elle à la mort, plutot que de renoncer --> ce qui la rend plus horrible et pitoyable dans son refus de l'amour filiale --> ce qui la rend finalement impuissante.
--> le spectateur ressent alors pitié pour fils mais aussi pour mère pitoyable.
Ce registre met donc bien en évidence l'horreur et la pitié.





III. Conclusion

Cette scène est typique du dénouement de la tragédie, là où s'expriment des sentiments violents, la mort. On peut voir la supériorité de Rodogune qui est davantage prévenue qu'antiochus sur le piège. Cléopâtre reste acculée par la lucidité de Rodogune. La haine de la mère qui la rend horrible et qui nous fait tellement pitié rend cette pièce encore plus tragique en cette fin.

Claire

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Date d'inscription : 08/04/2008

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